Je Game Moi Non Plus #22 – La Soupe Mizuguchi : Jeu Vidéo Et Synesthésie

Ban-JGMNP-22Renversement de décor pour ce troisième épisode de la saison, puisqu’après les polygones disgracieux et les pixels du passé, place aux paysages les plus abstraits du jeu vidéo. Ici, nous aborderons le médium selon l’angle de l’association des sens et plus particulièrement à travers les jeux de Tetsuya Mizuguchi (Rez, Lumines, Child of Eden,…), célèbre créateur japonais cherchant à transcrire le principe de synesthésie dans ses titres.

Nous commencerons par définir ce qu’est la synesthésie et en quoi ce concept peut être utilisé à des fins artistiques, en prenant notamment l’exemple de Vassily Kandinsky. Dans un second temps, nous analyserons comment les créations de Mizuguchi mettent l’association des sens en œuvre : l’effet que ses jeux tendent à produire, ce qui s’y passe, ce qu’on ressent. Enfin, nous débattrons sur ces titres, et notamment sur l’intérêt de mettre en exergue l’association des sens dans le jeu vidéo, médium contenant déjà en lui-même une association sensorielle.

Bonne écoute, rendez-vous le mois prochain et n’hésitez pas à nous laisser vos plus beaux commentaires. Même les plus sales, si le cœur vous en dit! 😉

PS : voici quelques liens que je vous invite à explorer pour aller plus loin et compléter l’émission.

Les expérimentations synesthétiques de Ryoichi Kurokawa
L’article du Telegraph sur Kandisky, évoqué dans l’émission
« La synesthésie dans l’art », conférence TEDxLausanne de Patricia Zazzali-Brentini
« Positive Power of Games », conférence TEDxTokyo de Tetsuya Mizuguchi

Je Game Moi Non Plus #18 – Shepard Quoi Choisir : Le Joueur Et Le Choix

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On change cette fois radicalement de thème, et on parle narration et gamedesign.

Un des trucs qui nous botte, chez JGMNP, c’est d’être emporté dans l’histoire d’un jeu vidéo, de croire aux actions de notre héros, et d’y mettre un peu de nous. Pour renforcer cette implication, beaucoup de jeux proposent des choix dans leurs scénarios. Ces choix sont amenés de différentes manières, et chaque jeu possède sa propre structure de choix. C’est le rapport entre la forme de cette structure de choix et l’implication du joueur que nous allons étudier dans cette émission.

First things first, on commencera par se demander s’il est essentiel qu’une structure de choix soit présente pour le joueur s’implique. On entrera ensuite dans le vif du sujet : dans la plupart des jeux, les choix sont organisés selon une structure en graph. On vous expliquera ce que c’est, comment les designers l’utilisent et quelles limites elle peut avoir. Enfin, on verra comment d’autres structures de choix ont été mises en place, pour aller vers un système de décision plus proche de la réalité.

Nous n’oublierons pas nos collègues et hébergeurs, pour une dernière émission, de Nowatch, la traditionnelle rubrique A quoi vous jouez et le générique de fin. Gros bisous et bonne écoute !

 

Je Game Moi Non Plus #17 – WipEout : Le Futur Du Passé (avec Régis Monterrin)

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Après un épisode sur l’exploitation du passé dans le jeu vidéo (Jeu vidéo & Histoire), nous explorons cette fois l’écriture du futur, à travers la saga de jeux de courses futuristes WipEout. Une certaine idée de l’avenir qui a éclos en 1995, il y a une petite vingtaine d’années. D’où le titre de ce numéro : WipEout, le futur du passé.

Pour l’occasion, nous sommes accompagnés de Régis Monterrin, freelance dans la presse du jeu vidéo qui a signé un making-of de WipEout pour le dernier numéro d’IG magazine. Déjà présent dans l’épisode sur Sonic the Hedgehog, Régis nous fait le plaisir de revenir enrichir l’émission avec moultes anecdotes et coulisses du milieu vidéoludique.

Dans cette émission, nous partirons du passé en revenant sur ce que représentait WipEout à l’époque de sa naissance. Quels enjeux, quel contexte au milieu des années 90 ? Pourquoi WipEout est-il devenu une icône de la marque PlayStation ? Comment la série a-t-elle évolué ?

Ensuite, direction le temps présent pour parler de ce qu’on peut ressentir face au jeu en lui-même. Nous verrons, en référence à l’ouvrage Philosophie des Jeux Vidéo de Mathieu Triclot, pourquoi on peut parler de simulateur d’accident pour définir l’expérience de tension fusionnelle qu’est WipEout.

Enfin, nous pousserons l’analyse un peu plus loin en décryptant le futur que donne à voir la série. Nous poserons la question « pourquoi nous montrer ce futur-là ? » et tenterons de déterminer si cet avenir est une utopie ou une dystopie, en créant des ponts avec la science-fiction, avec le design ou plus simplement avec le sport.

L’émission s’achèvera sur nos traditionnelles rubriques « A quoi vous jouez ? », une lecture de commentaires et le générique de fin choisi par notre invité.

Bonne écoute et rendez-vous en mai pour le podcast n°18 😉

Crédit d’illustration : WipEout HD Fury (SCE Liverpool)   

Crédits audio : WipEout 3 (Sasha – Xpander) / WipEout HD (Mist – Smart Systems) / WipEout 3 (Sasha – Feisar) / WipEout 2048 (The Prodigy – Invaders Must Die, Liam H re-amped mix) / Baten Kaitos 2 – Le ali del Principio (Motoi Sakuraba)

Je Game Moi Non Plus #16 – Jeu Vidéo Et Histoire (Avec Une Grande Hache) (avec Romain Vincent et Antonin Congy)

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Un des ressorts des jeux vidéo est de piocher de manière généreuse dans l’Histoire. Depuis les années 90 et l’essor des « click n’ play » ou des jeux de stratégie l’inspiration des game designers dans les faits réels de l’Histoire pour créer des histoires n’a eu de cesse de grandir.

Les exemples les plus connus restent les sagas des Metal Gear Solid ou encore plus récemment celle des Assassin’s Creed en passant par d’autres séries classiques telles les Broken Sword (Les chevaliers de Baphomet), les Civilization et la liste est longue.

Dans ce numéro nous avons voulu éviter de céder à la liste et à l’index simple des jeux faisant allusion de manière directe ou non à l’Histoire. Nous nous sommes donc intéressés au traitement de l’Histoire dans les jeux vidéo et à son évolution au fil du temps. Dans cette tâche « historique » nous nous sommes entourés des « maitres Capello de l’Histoire », les cautions morales de l’émission.

Un “habitué” de l’émission vu qu’il intervenait déjà sur notre Time Extended 3 qui traitait d’Assassin’s Creed et du rapport à l’Histoire justement. Romain Vincent enseignant en Histoire et créateur d’un concept où il décrypte les jeux vidéo s’inspirant de l’Histoire et la manière dont ils sont dépeints comparativement aux faits historiques réels. Pour vous faire une idée du potentiel du monsieur on vous renvoie vers sa chaine JVH sur Youtube.

Notre second invité, Antonin Congy, enseignant de culture générale et de théorie du jeu à l’école ISART Digital à Paris et responsable pédagogique en Game Design. Il a également travaillé dans les studios Asobo, Kheops et Mindscape.

Au programme donc de l’émission une typologie des jeux « historiques ». Pour tout savoir sur les jeux vidéo dont l’action est contemporaine ou non au déroulement, les uchronies, dystopies et autres proto-histoires

Nous poursuivons avec le traitement de l’Histoire dans le jeu vidéo et comment les créatifs s’accommodent de leur matière première. Rendue telle quelle ? Remaniée scénaristiquement ? Morceaux de moments épiques injectés à même le jeu ? Autant de jeux que de cas de figure.

Enfin nous avons voulu discuter de l’incidence de ces productions vidéoludiques et de leur impact sur l’imaginaire collectif. Faut-il véhiculer des clichés pour attirer l’œil de joueurs étrangers sur un pays qui n’est pas le leur ? Etre au contraire dans un traitement rigoureux de l’Histoire au risque d’ennuyer le gamer ? Et quid des « biais culturels » qui bien souvent permettent de mettre fin à une discussion sur les représentations de chacun sur son Histoire et l’Histoire du voisin.

Bref on en a fait toute une histoire et on vous laisse livrer la votre en commentaire !

Crédit d’illustration : Assassin’s Creed IV : Black Flag

Crédits audio : Metal Gear Solid 3 : Main Theme (Harry Gregson Williams) / Assassin’s Creed 2 : Ezio’s Family (Jesper Kyd) / Valkyria Chronicle : Main Theme (Daisuke Kawaguchi) / God of War 3 : Main Theme (Gerard Marino) / Yakuza 4 : For Faith