Je Game Moi Non Plus #58 – Le Je Dans Le Jeu : Les Jeux Vidéo Autobiographiques (avec Rémy Sohier)

Pour ce numéro, nous avons l’immense chance d’accueillir Rémy Sohier, Maître de Conférences à l’Université Paris 8, membre du collectif Alinéaire et créateur de jeux sous Paint et Unity. Vous pouvez les découvrir sur sa page personnelle ou son Itch.io.

La question des éléments autobiographiques dans le jeu vidéo prolonge celle de l’auteur à laquelle était consacré notre numéro #46. Au cours du podcast, Antoine nous avait démontré en quoi la notion d’auteur sonnait comme une anomalie, celle d’un jeu vidéo en quête de légitimité tentant laborieusement de transposer les enseignements de l’aventure critique du cinéma. A la fin de l’émission, notre chroniqueur appelait à substituer une “politique des studios” à celle “des auteurs”.

Pourtant, si l’on admet volontiers qu’un jeu vidéo est le plus souvent le fruit d’un travail collectif, comment se fait-il que le jeu autobiographique existe ? N’a-t-on pas enterré l’auteur un peu trop vite ? Nous tenterons de comprendre comment on peut se raconter à travers un jeu vidéo autobiographique, notamment à travers la tension entre universalité et subjectivité typique de ces productions.

L’émission se déroulera en trois parties. On verra d’abord comment les jeux autobiographiques nouent “un pacte” avec le joueur. Ensuite, on examinera les procédés qui permettent aux jeux autobiographiques de partir d’une expérience personnelle pour toucher à l’universel. En dernier lieu, on s’intéressera aux jeux qui, à l’inverse, sont plutôt l’affirmation de la subjectivité d’un auteur quitte à bousculer le joueur dans ses certitudes ludiques, politiques, sociales…

  • Les jingles :

Intro/partie 1 : That Dragon Cancer, John Hillman, So Few Words

Partie 1/Partie 2 : Memoir en Code: Reissue Trailer, Jukio « Kozilek » Kallio, Aloor (B-side)

Partie 2/Partie 3 : Dys4ia, Level 3, Liz Ryerson

Partie 3/A quoi vous jouez : The Beginner’s Guide, Halina Heron & Ryan Roth, Turn Back

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Rémy Sohier © Tous droits réservés.

Je Game Moi Non Plus #40 – Terrain Glitchant : l’Anomalie dans le Jeu Vidéo (avec RealMyop et Antonin Demeillez)

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Avec cette émission vous n’en croirez pas vos oreilles ! Oui on aurait pu faire un titre accrocheur mais mensonger…quoique. Pour cette 40ème émission on parlera d’altération des sens dans vos expériences vidéoludiques. Lorsqu’au cours d’une partie tout ne se passe pas si « bien » ou « normalement » qu’on le voudrait. Quand un objet est absent ou « trop » présent. Une commande de jeu entrée sur la manette ou la souris qui ne provoque pas l’action lui correspondant. Un son « inattendu » ou semblant altéré.


C’est de tout cela dont il sera question car on parlera du glitch dans le jeu vidéo. Qu’est-ce qu’englobe le terme de glitch ? Peut-on provoquer un glitch et pourquoi le faire ? Un glitch empêche-t-il une expérience de jeu ? C’est pour toutes ces raisons qu’on se va essayer de définir le glitch dans premier temps.


Mais un glitch c’est moche non ? Ou pas ! C’est pour cela qu’on se concentrera sur la question de l’esthétique au sens large et celle du glitch en particulier.


Enfin nous irons vers la question du politique et de la politique du glitch. Qu’est-ce qu’il permet en terme de subversion ? Permet-il de modifier la perception des choses ou au moins de repenser les normes ?


Plongez avec nous dans ce monde d’anomalies et n’ayez pas peur nous sommes assistés par deux explorateurs des glitchs en guise d’invités ce mois-ci !


Antonin Demeillez étudiant en études cinématographiques et audiovisuelles de Paris III ; actif chercheur de la portée du glitch dans le jeu vidéo et ailleurs. Il est l’auteur d’un mémoire qui s’intitule « Le glitch comme moyen de révolte dans le jeu vidéo : le dysfonctionnement comme redéfinition ludique ». Il est également rédacteur sur le site pixelcore.fr ainsi que sur son twitter @tabasscore


Ronan Letoqueux bien connu sur le net sous le pseudo RealMyop est un esthète ès glitch. Perturbateur, gentil provocateur de chaos il aime à étudier ces variations du jeu avec d’autres joueurs ou en solo sur le site nesblog.com, sa chaine twitch http://www.twitch.tv/realmyop2 ainsi que son twitter @RealMyop

Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety
Générique de fin : Ben Prunty – Faster Than light OST – Milky Way
Illustration : Remember Me © DONTNOD Entertainment / Capcom

Je Game Moi Non Plus #21 – Retrogaming : Rétrospective Reconstitution ou Rétrograde ? 

Ban JGMNP 21

Expositions à travers toute la France, tentatives de comeback réussies ou ratées via Kickstarter, vente aux enchères où les jeux vidéo sont adjugés à des prix d’ordinaire réservés aux objets d’art, nouveaux titres développés sur 16 bits : le rétrogaming ne s’était jamais aussi bien porté. Il était peut-être temps de se frotter au sujet en prenant soin d’éviter l’impasse des souvenirs émus et du « c’était mieux avant. »

Suivant la voie tracée par Simon Reynolds dans Rétromania : Comment la pop culture recycle son passé pour s’inventer un futur (http://lemotetlereste.com/mr/attitudes/retromania/), on commencera par tenter de définir ce qu’est un jeu rétro. Après un bref historique de la pratique, on décortiquera les phénomènes de nostalgie, de muséification et de collection au cœur du rétrogaming.

La dernière partie braquera les projecteurs sur l’influence du rétrogaming sur la scène actuelle, notamment la manière dont les développeurs et les joueurs se sont réappropriés le passé vidéoludique, avant de débattre de la possibilité d’un dialogue entre les différents jeux vidéo, d’hier comme d’aujourd’hui, au-delà du clin d’œil sympathique (http://www.youtube.com/watch?v=RJcPc6OQ384).

On le redit au cas où : vous avez tout le loisir de prolonger l’émission et les débats dans vos commentaires.

Et on peut d’ores et déjà vous dire que le prochain numéro sera moins long !