Je Game Moi Non Plus #60 – Quatrième Mur, Troisième Espace, Quand le Jeu Vidéo nous les Brise

Le quatrième mur, c’est un concept utilisé au théâtre. Il fait référence au fait qu’une scène de théâtre est entourée de trois murs, qui définissent le volume où a lieu l’action. Le quatrième mur est le plan vertical entre la scène et les spectateurs, à travers lequel les spectateurs voient se dérouler l’action. La plupart du temps on parle du quatrième mur pour dire qu’il est brisé. Au théâtre, cele revient à dire que l’acteur parle directement aux spectateurs, qu’il a conscience, dans la pièce, d’être un acteur sur scène.

Les techniques liées au quatrième mur concernent la plupart des média, et le jeu vidéo ne fait pas exception. On va étudier comment ces techniques s’expriment de manière spécifique dans le jeu vidéo, ce qui nous amènera au concept de « troisième espace », puis on va regarder comment les créateurs de jeux « jouent » avec ce troisième espace.

Le podcast sera animé par Julien, Olivier, Antoine, Fred et Gaëtan.

Ce sera le dernier de cette mouture de JGMNP. Plus de détails dans l’émission.

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Konami © Tous droits réservés.

Je Game Moi Non Plus #59 – Humour Et Jeu Vidéo

« Humour je précise » disait un comique il y a quelques décennies sur fond critique. Le comique est devenu un peu réac entre temps et vous avez découvert Je Game Moi Non Plus depuis. Et on s’est dit notre nouveau numéro, qu’est-ce que l’humour vient faire dans les jeux vidéo et même peut-on rire avec les jeux vidéo !

Oui le joueur ou la joueuse alertes nous citerons de suite bien des exemples allant de l’humour le plus raffiné (auto)référentiel d’un Matt Hazard, des répliques de jeu vidéo empruntant à de l’humour Monthy Python ou encore du « pipi-caca » exquis comme Concker’s Bad Fur Day.

Mais on vous répondra troll : oui mais où est le jeu dans tout ça ?

C’est ce qu’on a essayé de se demander avec Antoine (pas le chanteur), Mehdi (donc) et Olivier (qui ne produit aucune huile). Tout ça aidé par pas mal d’exemples de jeux et d’auteur en plus de notre humour à toute épreuve.:p

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : LucasArts © Tous droits réservés.

Je Game Moi Non Plus #58 – Le Je Dans Le Jeu : Les Jeux Vidéo Autobiographiques (avec Rémy Sohier)

Pour ce numéro, nous avons l’immense chance d’accueillir Rémy Sohier, Maître de Conférences à l’Université Paris 8, membre du collectif Alinéaire et créateur de jeux sous Paint et Unity. Vous pouvez les découvrir sur sa page personnelle ou son Itch.io.

La question des éléments autobiographiques dans le jeu vidéo prolonge celle de l’auteur à laquelle était consacré notre numéro #46. Au cours du podcast, Antoine nous avait démontré en quoi la notion d’auteur sonnait comme une anomalie, celle d’un jeu vidéo en quête de légitimité tentant laborieusement de transposer les enseignements de l’aventure critique du cinéma. A la fin de l’émission, notre chroniqueur appelait à substituer une “politique des studios” à celle “des auteurs”.

Pourtant, si l’on admet volontiers qu’un jeu vidéo est le plus souvent le fruit d’un travail collectif, comment se fait-il que le jeu autobiographique existe ? N’a-t-on pas enterré l’auteur un peu trop vite ? Nous tenterons de comprendre comment on peut se raconter à travers un jeu vidéo autobiographique, notamment à travers la tension entre universalité et subjectivité typique de ces productions.

L’émission se déroulera en trois parties. On verra d’abord comment les jeux autobiographiques nouent “un pacte” avec le joueur. Ensuite, on examinera les procédés qui permettent aux jeux autobiographiques de partir d’une expérience personnelle pour toucher à l’universel. En dernier lieu, on s’intéressera aux jeux qui, à l’inverse, sont plutôt l’affirmation de la subjectivité d’un auteur quitte à bousculer le joueur dans ses certitudes ludiques, politiques, sociales…

  • Les jingles :

Intro/partie 1 : That Dragon Cancer, John Hillman, So Few Words

Partie 1/Partie 2 : Memoir en Code: Reissue Trailer, Jukio « Kozilek » Kallio, Aloor (B-side)

Partie 2/Partie 3 : Dys4ia, Level 3, Liz Ryerson

Partie 3/A quoi vous jouez : The Beginner’s Guide, Halina Heron & Ryan Roth, Turn Back

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Rémy Sohier © Tous droits réservés.

Je Game Moi Non Plus #57 – Gameplays Séquenciés

« Gameplay séquencié » : mais quelle est donc cette étrange créature ? À l’heure où le jeu vidéo type bac à sable à monde ouvert règne sans partage sur le AAA narratif, il est parfois difficile de se remémorer ces jeux qui plongeaient la joueuse à travers différentes séquences, différenciées par un point de vue chamboulé et des mécaniques transformées. Ces titres pouvaient nous faire passer de la troisième à la première personne, du jeu de combat au FPS, à la pure exploration… Toutes ces parties s’apparentaient à des séquences bien séparées visuellement, d’où le terme de jeux-séquenciés, expression utilisée par Raphaël Lucas dans son livre passionnant, L’Histoire du RPG.

Ces oeuvres laissaient d’étranges sensations, indéfinissables, difficilement identifiables…

Pour déterminer ces effets, Antoine, lead sur cette émission, s’est arraché les cheveux tel un Bruce Wayne à la recherche de son animal totem !

Avant de vous lancer dans l’émission, laissez-nous vous aviser, cette émission vous fera entrer dans un monde complexe mais merveilleux ! N’ayez pas peur, écoutez le guide, détendez vous…

Nous passerons ici les jeux-séquenciés au scalpel philosophique, sous les esprits alertes de Gilles Deleuze et Félix Guattari. Dans leurs ouvrages L’Anti-Oedipe et 1000 Plateaux, les deux penseurs décrivaient une pratique qu’ils nommèrent “corps sans organes”.

Voyez cette notion comme une expérience psychédélique, une réorganisation du corps visant à atteindre le fameux corps sans organes, CsO pour les intimes, nouvelle expérience de pensée, décrite comme une action rebelle et personnelle, allant à l’encontre du corps biologique.

Ce corps sans organes est une restructuration profondément liée à la conception deleuzienne du désir, un désir permanent, « défini comme un processus de production », détaché du plaisir. En d’autres termes, un désir joyeux et infini.

Pour donner plus de matières à leurs explications, Deleuze et Guattari offrent une tripotée d’exemples, à travers le masochisme, la schizophrénie, la drogue… Mais attention, le duo est formel : le CsO n’est pas une entreprise de destruction, il est contraire à l’état de loque sans vie – celui du toxicomane, par exemple.

Le Corps sans Organes est donc la joie par l’expérimentation interne et corporelle, le chemin vers une condition neuve et positive.

Une belle machine que ce Corps sans Organes ! Machine dont nous nous servirons pour ausculter les jeux-séquenciés et voir si cette pratique peut pleinement s’appliquer à ce type de jeux vidéo, expliciter cette sensation évoquée plus haut.

Nous délimiterons tout d’abord le sujet en évoquant les bacs à sable à monde ouvert, en examinant le rapport de l’avatar à l’architecture du jeu dans les jeux hybrides (pas totalement séquenciés).

Puis, nous entrerons un peu plus dans le sujet avec l’étude du lien entre avatar et joueur.

Enfin, à travers l’analyse des relations avatar/joueuse/jeu, nous pénétrerons pleinement le jeu-séquencié.

Pour questionner et seconder Antoine « the Nomad Soul », Julien « Lepers » animera l’émission, épaulé par Gaëtan « of the Wild » et Fred « Automata ».

Citations :

18mn57 :

“Quelque chose coule á travers des canaux dont les sections sont déterminées par des portes, avec des portiers, des passeurs. […] Le corps n’est plus qu’un ensemble de clapets, sas, écluses, bols ou vases communicants : un nom propre pour chacun, peuplement du CsO, Metropolis, qu’il faut manier au fouet.”

1:06:40

« Le CsO fait passer des intensités, il les produit et les distribue dans un spatium lui-même intensif, inétendu. il n’est pas espace ni dans I’espace, il est matière qui occupera I’espace à tel ou tel degré »

  • Les jingles :

Intro/partie 1 : Working Man, Shenmue 1

Partie 1/Partie 2 :  Jet Set Radio, She’s a magical girl (Guitar Vader)

Partie 2/Partie 3 :  Brutal Legend : We’re the road crew, Motorhead

Partie 3/Conclusion : David Bowie/Omikron, New angels of promises

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Nier Automata © SquareEnix Tous droits réservés.

Je Game Moi Non Plus #56 – 6 ans : Géhenne Moi Non Plus

« Allez Charon, ouvre les portes de l’enfer ! »

6 ans, 6 chroniqueurs, 6 questions. Sous le signe infernal du 666, ce joyeux anniversaire (qui réunit toute l’équipe) en forme de bal costumé rigolard soumet chaque chroniqueur à la question et se partage en trois parties distinctes.

Chacun a tiré au sort une question liée au nombre 6 et une autre dite « de l’enfer » (au sujet polémique), concernant JGMNP ou le jeu vidéo. Dans les deux premières parties, l’équipe se consacre aux 12 réponses. Evidemment hautes en couleur ! En troisième partie, la section « Ange ou démon ? » demande à chaque membre de défendre ou d’enterrer un jeu qu’il a aimé ou pas en cette année 2017.

Suivez-nous. Prenez l’épée, brandissez la croix et allons, ensemble, rejoindre anges et démons. Bon amusement, bonne écoute et rendez-vous le mois prochain !

Retrouvez-nous sur Twitter :


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration :Shin Megami Tensei: Lucifer’s Call © ATLUS Tous droits réservés.