Je Game Moi Non Plus #50 – Game Not Over : Les Jeux Vidéo Inachevés

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Qu’est-ce qu’un jeu vidéo inachevé et quels intérêts peut-on y trouver ? Voilà le fil rouge du cinquantième épisode de Je Game Moi Non Plus.

L’année 2016 a vu naître un véritable cas d’école, celui de Final Fantasy XV, que de nombreuses personnes considèrent comme une oeuvre inachevée. Pour autant, différencier ce qui est terminé de ce qui ne l’est pas reste une tâche complexe et dépendante des sensibilités personnelles. Quelle est la définition de l’achèvement ? Quid des antécédents dans d’autres formes de création, comme la sculpture ou la littérature ? Dans cette émission, Olivier (présentation), Fred (direction), Antoine et Julien (appui) se questionneront en suivant une progression allant des oeuvres inachevées les moins assumées par leurs créateurs à celles qui le sont le plus. Il s’agira d’abord de se pencher sur l’inachevé « privé », c’est-à-dire ce qui n’est pas supposé être diffusé (les jeux annulés, par exemple). Ensuite, des cas plus ambigus seront traités : les oeuvres diffusées et commercialisées dans un état que l’on peut considérer comme inachevé. Enfin, une partie plus analytique se concentrera sur « l’esthétique de l’inachevé », c’est-à-dire lorsque l’inachèvement devient une démarche créatrice volontaire.

Alors, les jeux vidéo inachevés sont-ils comparables à des verres à moitié pleins ou à moitié vides ? Bonne écoute et n’hésitez pas à confronter vos avis aux nôtres dans les commentaires.

Retrouvez-nous sur Twitter :
– Olivier : @JGMNP_Olivier
– Fred : @fureddo_jigoku
– Antoine : @antoineherren
– Julien : @JGMNP


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Jingles intermédiaires : Sonic X-Treme – Space Queens / FFXV – Stand by me / Virginia – Sojourner’s Truth / The Last Guardian – Epilogue.
Illustration : Final Fantasy XV / Square Enix © Tous Droits Réservés.

Je Game Moi Non Plus #49 – La Narration Environnementale : Les Murs N’Ont Pas Que Des Oreilles

Depuis la fin des années 2000, avec les séries des Bioshock et des Souls, les développeurs et les commentateurs se sont mis à discuter de narration environnementale. En apparence, la définition est simple. La narration environnementale, c’est le fait de raconter un jeu via les environnements que le joueur traverse ou les éléments du monde que le joueur rencontre. Il s’agit d’une manière indirecte de raconter une histoire.

Mais, comme souvent dans JeGameMoiNonPlus, les apparences sont trompeuses. Si on creuse un peu le concept, plusieurs éléments posent question. Pourquoi s’est-on rendu compte si tard que les décors racontaient des histoires ? Et est-ce vraiment le cas ? Quelles sont les méthodes des narrations dites environnementales ? Ces méthodes sont-elles purement environnementales ?

Olivier, Fred, Julien et Gaëtan se chargeront de répondre à ces questions, de manière plutôt critique. Ils remettront d’abord en cause l’hégémonie des années 2000-2010 sur la narration environnmentales. En comparant leurs expériences de jeu, ils chercheront à définir les mécanismes efficaces de ce type de narration. Et ils finiront par se rendre compte, en faisant entrer le gameplay dans l’analyse, que la question est encore plus complexe qu’anticipé. Mais, chers auditeurs, vous ne souhaiteriez quand même pas que l’on vous laisse, à la fin de l’émission, avec moins de questions que vous en aviez au départ ?

Retrouvez-nous sur Twitter :

– Gaetan : @GaetanBlaise
– Olivier : @JGMNP_Olivier
– Fred : @fureddo_jigoku
– Julien : @JGMNP


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Uncharted 4 : A Thief’s End / Naughty Dog © Tous Droits Réservés

Je Game Moi Non Plus #48 – En Ver et Contre Tous, la série Earthworm Jim (avec Zéphirin)

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De l’humour, de l’action, de la folie dans cet épisode consacré à la série Earthworm Jim! Pour rester dans le rire et ne pas tomber dans la honte et l’embarras, nous écarterons l’épisode 3D pour nous concentrer sur les deux premiers.

Zéphirin et ses grands éclats de rire nous accompagneront tout du long. En plus d’officier aux côtés de nos collègues du podcast la Caz Rétro pour défendre le jeu vidéo ancien et honorable, Zéphirin dessine pour le magazine BD Psikopat.
Hôte parfait pour ce numéro en somme puisque Earthworm Jim est né du crayon cinglé de Douglas TenNapel, animateur de son état !

Croisement fantastique entre Tex Avery et les Monty Python, la série nous a poussé vers l’analyse de son humour bouffon. En premier lieu, nous traiterons des liens comiques que les jeux entretiennent avec le joueur puis nous étudierons les aspects parodiques et satiriques du diptyque.

Pour suivre Zéphirin :

http://www.psikopat.com/

http://lacazretro.fr/

Sources :https://killscreen.com/articles/laughing-stock-doug-tennapel/


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Illustration : Earthworm Jim /Virgin Interactive © Tous Droits Réservés

Je Game Moi Non Plus #47 – Cinq Ans (De Bromance), Des Jeux

jgmnp_5ans_bIls sont six. À peine trentenaires, ils possèdent tous (au moins) une barbe, trois doctorats, deux prix Nobel et une statue honorifique dans leur ville de naissance. Si telle est l’image que vous vous faites de Je Game Moi Non Plus, vous allez certainement en changer ! Car pour fêter dignement nos cinq ans de bromance au sommet (et involontaire : précisons que JGMNP n’est pas une secte de mâles mais l’Histoire en a décidé ainsi), cette émission anniversaire se place sous le signe du WTF le plus total. Enregistré un beau week-end d’automne, en Champagne, autour de quelques verres et d’énormément de bonne humeur, ce 47e épisode déroule un programme multiple et décomplexé, sorte de festival d’amitié virile, de culture gaming et de fous rires en tous genres !

Pour ouvrir le bal, c’est une compilation de nos meilleurs souvenirs relatifs à l’aventure JGMNP qui s’invite à la table. Ensuite, Mehdi et Olivier mettent leurs collègues à l’épreuve dans un « Gamer Quiz » au sommet. Qui l’emportera ? Un indice chez vous : barbu. On continue avec un tirage au sort déjà culte, une surprise qui ne sera pas sans conséquences sur le prochain épisode à paraitre ! Enfin, la section « à quoi vous jouez ?» fera son digne retour pour, tout de même, parler un peu plus sérieusement (?) de jeu vidéo. N’oubliez pas de rester pour le bonus après le générique de fin…

Un dernier mot pour remercier chacun(e) d’entre vous de nous suivre depuis si longtemps. Nous sommes tous fiers, via notre émission et nos six profils très variés, de prouver qu’il est tout à fait possible de réfléchir sur des sujets un tant soit peu poussés en restant accessibles et détendus. Car si la volonté de rigueur et la curiosité intellectuelle nous caractérisent, il nous tient aussi à coeur d’éviter tout élitisme car, non, rappelons-le une dernière fois, nous ne revendiquons aucune forme de légitimité académique. Et cela nous sera toujours bien égal.

En vous souhaitant une excellente écoute, on se donne rendez-vous dans quinze jours pour un épisode spécial Noël du spin-off Je Game Mais Pas Que !

Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Jingles : Burger Quiz / Metal Gear Solid 2 / Suikoden 2 / Batman Arkham Knight
Illustration : Final Fantasy XV / Square Enix © Tous Droits Réservés

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Je Game Moi Non Plus #46 – Auteur Heaven : Notion d’Auteur Et Jeu Vidéo

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Qu’est ce qu’un auteur de jeux vidéo ? Quelles grandes thématiques les obsèdent ?Comment s’organise le droit d’auteur dans le jeu vidéo ?

Autant de questions auxquelles nous ne répondrons pas dans cette émission ! Dans cette 46ème émission, nous nous intéresserons à la façon dont le milieu vidéoludique perçoit l’auteur, nous observerons son évolution au cours de ces 37 dernières années.

Avant d’être cette évidence partagée par nombre d’intellectuels, la notion d’auteur est une pure construction naissant timidement au cours du XIIIème siècle et s’imposant définitivement au cours du XIXème siècle. Au moyen âge, en littérature, l’auteur est limité, il est comme élu par les instances religieuses. Il ne suffit pas d’écrire un ouvrage pour devenir auteur, il faut des qualités bien particulières. Au XIXème siècle, l’auteur tue Dieu. Sainte Beuve, critique littéraire, conçoit toute une théorie pour analyser l’intention de l’écrivain, relier biographie et œuvre… En peinture, on chasse la moindre signature sur chaque tableau… L’auteur est loué et même si des Mallarmé, des Proust fin XIXème/début XXème ou plus encore Michel Foucault et Roland Barthes (avec leur théorie sur la mort de l’auteur dans les années 1960) tentent d’endiguer la portée de cette notion, elle perdure encore à notre époque.

Poursuivons avec le cinéma -plus proche des jeux vidéo- où la notion est extrêmement solide. En 1948, Astruc écrit un article fondateur, « La caméra stylo » qui établit le cinéaste comme auteur et inspire un groupe de critiques exerçant aux Cahiers du Cinéma. Les « Jeunes Turcs » (les Truffaut, Godard et Chabrol… futurs réalisateurs de la Nouvelle Vague), comme surnommé par André Bazin, premier rédacteur en chef des Cahiers, défendaient une notion d’auteur maximisée et dénommée politique des auteurs. En délimitant un corpus précis, constitué aussi bien de cinéastes art et essai que de cinéastes hollywoodiens, cette « politique » fonde son propos sur l’amour éprouvé pour un auteur. Truffaut disait qu’un mauvais film réalisé par un auteur valait mieux qu’un bon film créé par un réalisateur extérieur au corpus.

Qu’en est il du jeu vidéo ? Si cette notion occupe peu de place dans les débats quotidiens, elle a tout de même creusé son trou au fil des ans. Nous retracerons son essor en partant des années 80 et 90, âge obscur où la figure de l’auteur se fait discrète. Nous traiterons de la seconde période -du milieu des années 90 jusqu’à la fin des années 2000- où elle prend son envol : le milieu professionnel et le public caractérisent dès lors plusieurs visages. Troisièmement, nous verrons comment, dès la fin des année 2000, la figure de l’auteur se diversifie, s’impose chez une poignée d’intellectuels et de développeurs, mais aussi la façon dont elle est freinée par les logiques du monde vidéoludique.

Sources :

Qu’est ce qu’un auteur ? http://www.fabula.org/compagnon/auteur.php

Next Generation : https://archive.org/details/next-generation-magazine

Playstation Magazine : http://abandonware-magazines.org/affiche_mag.php?mag=103

« The lord of game developers » : http://www.salon.com/2000/05/05/molyneux/

Games Magazine : http://www.games-magazine.fr/

The auteur movement : https://www.youtube.com/watch?v=XUWFH17Q3Aw


Générique de l’émission : Lukhash – Beginning of Anxiety.
Jingles utilisés : Mdk, Tommy Tallarico, Prologue / Policenauts, Kukeika Club, Old L.A 2040 / Super Meat Boy, Danny Baranowsky, The Battle of Lil’ Slugger / Fable 3, Russel Shaw, Reaver Mansion
Générique de fin : The Bedquilt Ramblers – Long Journey Home (Kentucky Route Zero)
Illustration : Peter Molyneux © Tous Droits Réservés